Carillons

 

Vous trouverez dans cette section des articles consacrés aux carillons.

 

Le carillon de la Ville d'Ath

Description du carillon

Histoire

En 1480-1481, Henri Waghevens livre 5 cloches.

Vers 1520-1521 viennent s'ajouter 7 nouvelles cloches d'un fondeur anonyme.

En 1551, une nouvelle cloche d'environ 5.000 livres est commandée à François Levalois.

En 1587, cette grosse cloche est refondue par Me Isaïe Heuwin, de Lille, qui est aussi chargé de refaire "les planchiers et tumereaulz servans aux appeaux de la dite orloge". Des cloches sont successivement refondues ou ajoutées en 1602 par Jean Grongnart, en 1608 par Arnould de la Place, et en 1645 par Pierre Grongnart.

En 1682, Jean Legay refond la 3e cloche. L'année suivante, il en refond une autre et fournit 6 clochettes.

En 1687, François Place, chaudronnier athois, refond la clochette de la grand'messe.

En 1703, Félix Ganard refond les 2e et 3e cloches, ensuite, Jean Jacquo reçoit la commande de 4 cloches. Avant 1715, le carillon est composé de 19 cloches. En 1715, un contrat est passé avec Guillaume Witlockx, d'Anvers, pour une série de 18 nouvelles cloches. En 1716, ayant constaté une différence de ½ ton entre les séries de cloches ancienne et nouvelle, le fondeur propose de refondre 16 cloches, ce qui est accepté. Dès lors, le carillon compte 37 cloches, y compris le bourdon.

En 1817, lors de l'incendie, seules 4 cloches échappent à la destruction. En 1820, A.L. Vanden Gheyn livre 4 nouvelles cloches, la plus grosse pesant 4.103 kg et 3 anciennes sont replacées, portant l'inscription "Guilielmus Witlockx me fudit Antwerpiæ, anno 1716". En 1862, installation de la cloche d'angélus.

En 1943, des cloches de sonnerie venues d'un peu partout sont temporairement accrochées pêle-mêle dans la tour et reliées au clavier récupéré à Braine-le-Comte afin d'éviter leur réquisition.

En 1951, après l'incendie de la tour, naît l'idée de remplacer les 7 cloches brisées d'une masse totale de 10.610 kg par un jeu de 41 cloches pesant 10.376 kg. En 1953, Van Rie installe un carillon de 43 cloches fondues par M. Michiels Jr. Il est inauguré le 30 août par Géo Clément.

En 1981, la firme Sergeys ajoute 3 petites cloches fondues par Petit & Fritsen.

En 1991, la commande automatique est restaurée par L. Michiels (Malines) et C. Brasseur (Mons).

En mai 2000, L. Michiels installe trois nouvelles petites cloches fondues par Petit & Fritsen.

Description

49 cloches : la0, mi 1 (=ut0), fa#1, sol1 - chromatique jusqu'à mi5.

43 cloches Marcel Michiels J r (Tournai, la0 en 1952, 41 en 1953 et sol 1 en 1954).

3 cloches Petit & Fritsen (Aarle-Rixtel, Pays-Bas), 1981

3 cloches Petit & Fritsen (Aarle-Rixtel, Pays-Bas), 2000

Masse totale : 11.100 kg

Bourdon : 4.070 kg

Cloches de volée : 4 (la0, mi 1, fa#1, sol#1), en lancé franc. Le bourdon "Marie-Pontoise" est la cloche municipale. Elle est sonnée manuellement par quatre sonneurs, à l'ouverture de la Ducasse (fin août) (écouter ici le bourdon).

Jeu automatique : tambour mécanique, sonne tous les quarts d'heure (Van Rie, 1953)

Le carillonneur

Jean-Claude Molle au clavier Jean-Claude Molle anime le carillon depuis 1964. Après avoir obtenu un premier prix de piano à l'Académie de musique d'Ath en 1960, il décide de poursuivre ses études musicales en s'inscrivant a l'Ecole de carillon de Mons en 1961 et reçoit les cours du Maître-carillonneur des villes de Mons et de Tournai Géo Clément. En 1964, il obtient le titre de carillonneur et en 1967 le diplôme de perfectionnement et de virtuosité.

J-C Molle est régulièrement invité à donner des concerts en Région wallonne et dans le Nord de la France. Il a fait chanter les cloches des carillons de Bruxelles, Malines, Bruges et de Maastricht (Pays-Bas).

Le 22 août 1993, J-C Molle reçoit le diplôme de reconnaissance et la médaille d'or de la Ville d'Ath pour ses 30 années de fonction dans l'art campanaire au sein de la Ville d'Ath. Depuis octobre 1994, il est le titulaire de la classe de carillon organisée au sein de l'Académie de musique d'Ath, à l'initiative de la Communauté française de Belgique et de la Ville d'Ath. Parallèlement, il est agrégé de l'enseignement secondaire inférieur pour les sciences et la géographie depuis juin 1963 et donne les cours de biologie et de physique à l'I.T.C.F. Renée Joffroy a Irchonwelz (aujourd'hui à la retraite).

Enregistrements

Interprète : Jean-Claude Molle

Titre

Spécifications et Auteur

Durée

Van Gogh
Pièce pour carillon de P. Van Beels (carillonneur tournaisien)
2'48"
Canzone al more
Chanson napolitaine de A. Riccomini
2'40"
Prière de l'opéra "Moïse en Egypte"
G. Rossini - arrangement de Géo Clément
2'35"
Barcarolle
Pièce pour carillon de Géo Clément
2'16"

 

Le carillon de l'église St-Jean-l'Evangéliste (Liège)

Description du carillon

Histoire

La tour

Édifice et tour

La fondation de l'église, en 987, est due au prince-évêque de Liège Notger selon le modèle carolingien d'Aix-la-Chapelle. La tour romane carrée date des XIe et XIIe siècle. L'église elle-même a été reconstruite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Carillon

En 1717-1718, Joseph Plumere et Joseph Thomas fondent 6 cloches.
En 1738, le carillonneur de St-Jean est Toussaint Levecque. On conserve un mémoire de ses prestations durant cette année.
Sous le régime princier, la collégiale possédait 9 cloches. Lors de l'inventaire du 21 nivôse an IV (11 janvier 1796), elles étaient toujours en place bien que 8 de 9 cordes aient été enlevées et envoyées au siège de Maastricht 3 ans plus tôt. Les cloches furent emportées. Le bourdon pesait 12 marcs sept onces. En 1808, les cloches de l'église St-Adalbert, fermée au culte, passent à St-Jean.
En 1807, c'est le carillon de St-Adalbert qui suit le même chemin, instrument comportant une série de cloche des fondeurs J. Plumere et J. Thomas, mais il n'aurait jamais été remis en état et ne put servir que très partiellement.
En 1881, le carillon est restauré et possède 3 octaves moins 3 notes (34 cloches ?). En 1892, inauguration après restauration lors de la visite du prince Beaudoin. A ce moment, le carillon devait posséder 3 octaves moins 2 notes (35 cloches).
En 1911, il est dit "ancien mais restauré", se composant de 21 cloches disposées en 5 étages. A l'occasion de l'Exposition de Liège, les carillons de la ville sont restaurés en 1930 par Somers et Michaux sur les indications de Jef Denyn. Celui de Saint-Jean est doté d'un nouveau clavier ainsi que de 13 ou 14 cloches fondues ou refondues par Gillett & Johnston, de Croydon (G.B.). Jef Denyn l'inaugure le 6 juillet 1930.
Vers 1970, l'instrument en mauvais état est à remis en fonction par un organiste liégeois, Christian Vaillant, avant de tomber à nouveau dans l'oubli pendant plus de vingt ans.
Depuis février 1998, le carillon est à nouveau joué par Jean-Christophe Michallek (voir ci-dessous).

Fin 2008, le carillon, dont une cloche avait mystérieusement disparu depuis belle lurette, est complété par une 35eme cloche (Lab) coulée au pied de la tour par Thibaut Boudart, ancien Président de l'ACW (cloches Bout d'Art).

Le carillon se trouve dans la flèche de la tour, au-dessus de la cabine du carillonneur.

Les cloches de volée sont à l'étage supérieur de la tour, sous la cabine.
Elles sont intégrées au carillon.

Un élément de la charpente. La superbe salle des sonneries.

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Jean-Christophe Michallek au clavier

CHRONIQUE D'UNE RESURRECTION

(Points forts d'un journal de bord - texte de Jean-Christophe Michallek tiré du Bulletin Campanaire n°28 - 2001/4)

En 1998, lorsque je pris conscience que le carillon me manquait - à Liège, j'étais trop loin de mon berceau campanaire que sont Tourcoing et Lille - je décidais de ne plus rester seul dans mon coin et de partir en quête de carillon. Et pourquoi pas celui de St-Jean, pensai-je ? " Il n'existe plus " disait l'un, " il est inutilisable " disait l'autre. Pour résumer : " y en a-t-il encore un ? "
Le 3 mars 98, " Louis " - l'homme d'entretien qui pourrait jouer le rôle de Quasimodo - m'ouvre la vieille porte en bas de la tour nord. Une chaîne, un vieux verrou, de la terre battue sont l'entrée d'un " débarras ". Il n'y a plus d'éclairage et notre lampe de poche ne peut pas éclairer l'entièreté des larges marches en pierre. Louis m'explique qu'il connaît l'endroit par cœur, qu'il a bien peiné pour avoir nettoyé une partie des escaliers. Dans la grande salle des sonneries (tour carrée centrale - voir photo), il tire une corde et un bruit de " manque d'huile " laisse place à deux tintements d'un son magnifiquement ample et chaud… le sol # grave (bourdon) " Plumere et Thomas " de 1717. Après l'ascension dans la semi-obscurité découvrant une forêt de poutres, les cloches de volée sous une tonne de " crasses " et le clavier dans un piteux état me donnent ce double sentiment : d'émerveillement d'abord, comme un " petit Pompéi ", tout est resté intact au jour de l'abandon, et de tristesse car comment est-ce possible de laisser à l'abandon un patrimoine pareil ?!! Quel travail m'attend-il ?

Aujourd'hui je peux dire que trois phases se dégagent : empêcher que le carillon soit muet : du 18 février 98 au 29 mai 99 ; réparations de fortune et la musique : du 29 mai 99 à janvier 2001 ; remise en état du carillon : de janvier 2001 à septembre 2001.


  1. 19 février 98 : je rencontre le docteur Goffart, chef des guides Art et Fides à St-Jean-l'Evangéliste. C'est lui qui m'introduit et me " guide " à St-Jean. 3 mars 98 : visite du carillon avec Louis.
  2. 18 mars 98 : je propose mes services de carillonneur à M. A. Chaumont, Président du Conseil de fabrique.
  3. 3 avril 98 : j'ai carte blanche pour raccorder le clavier aux cloches " comme je peux ". 28 avril 98 : premier travail sur l'instrument : je raccorde les cloches au clavier avec du fil de fer ou autre cordage… Tout est rouillé mais l'instrument n'est plus muet !
  4. 30 avril 98 : Edmond De Vos me donne des adresses de quincailleries à Liège pour trouver des ressorts en feuillard… Vive le bricolage !
  5. 17 juin 98 : le Président du Conseil de fabrique me donne le feu vert pour consulter les archives de la cure de St-Jean : la confiance s'installe.
  6. 21 juin 98 : le carillon de St-Jean participe à la " fête de la musique ". Présence de l'événement dans la presse liégeoise.
  7. Septembre 98 : visites et travail avec la classe de 6e de l'école St-Jean. Le carillon se fait de mieux en mieux connaître dans la paroisse.
  8. 6 septembre 98 : l'état sanitaire de l'instrument m'empêche de jouer correctement mon répertoire, la visite et les conseils techniques de Monsieur Martinez règlent certains problèmes.
  9. 25 septembre 98 : les recherches aux archives de la cure ne donnent aucune information concernant l'histoire du carillon. Edmond De Vos me raconte que Plumere et Thomas étaient fondeurs hutois. Les cloches Levache n'ont pas très bonne réputation en justesse!
  10. 23 octobre 98 : enfin j'ai la clef de la tour! Je ne subis plus de remarques désagréables de mes " ouvreurs ". Je dois me débrouiller : jouer avec deux lampes de poche dans dix centimètres de fientes… mais le carillon joue.
  11. 13 décembre 98 : encore un échec : les scouts qui devaient m'aider à nettoyer partent du cloître.
  12. 16 décembre 98 : André Klénes, contrebassiste et compositeur, visite St-Jean et compose une pièce pour carillon : No war blues.
  13. Du 18 au 22 décembre 98 : lancement du fameux Nadalet (petit Noël). La présence du carillon est très forte dans la paroisse et la presse.
  14. 21 décembre 98 : depuis février 98, Emmanuel Van der Heyden, Vice-Président de l'A.C.W., suit de près le réveil du carillon et me guide pour conseiller la Fabrique à déposer les demandes d'aides et de subsides à la Région Wallonne. Les arguments ont bien plus de poids.
  15. 21 décembre 98 : François Lambrecht me donne un coup de main pour les réparations : les élastiques et les bretelles - notamment - cassent vite… C'est un véritable " chipotage ". Notre Louis fait de très mauvaises blagues : il n'y a toujours pas de commodités, de robinet !…
  16. 1er mars 99 : participation du carillon pour la journée " Mines anti-personnel " de Handicap International.
  17. 12 mars 99 : je rencontre M. Raymond Nicolas, carillonneur à St-Jean de 1950 à 1965 environ.
  18. 20 mars 99 : Christian Vaillant, carillonneur à St-Jean de 1968 à 1970, visite le carillon et se sent très ému de savoir que le Conseil de fabrique actuel est favorable à la renaissance du carillon… C'est une chance qu'il n'a pas eue naguère.
  19. 4 avril 99 : premier concert de Pâques à St-Jean et grand-messe à 12h.
  20. 29 mai 99 : enfin de l'éclairage dans la tour !!! Fini les lampes de poches ! A ce jour, on peut compter une cinquantaine d'heures musicales au total.
  21. Juin 99 : la fête de la musique n'est pas annoncée par la presse. Rien ne bouge : ni la restauration du bâtiment, ni une mini-restauration du carillon. Je me décourage.
  22. 7 juillet 99 : un petit chanteur de l'opéra, Damien, s'intéresse au carillon… Il vient les samedis pour quelques leçons.
  23. De septembre 99 à janvier 2000 : une blessure à la main m'empêche de jouer. J'en profite pour consulter les archives concernant la cure de St-Jean aux Archives de l'Etat. Les recherches vont durer jusqu'en mars 2001. Je trouve quelques renseignements.
  24. Janvier 2000 : Michel Grégoire, trésorier du Conseil de fabrique, se démène pour St-Jean. Il se rend compte que les toitures sont bien plus abîmées qu'on ne le pense. Emmanuel Van der Heyden confirme l'utilité du Service de Maintenance de la Région Wallonne : stopper la dégradation, amoindrir le coût d'une restauration future.
  25. Printemps et été 2000 : je passe mon temps à nettoyer (entre deux airs d'airain), en vérifiant coins et recoins. Je découvre un ancien mouton, les emplacements de l'ancien carillon (1881 ?) et des ouvertures cachées d'un public très présent : les pigeons !
  26. 18 septembre 2000 : Michel Grégoire sonne le clairon : pour octobre le dossier (devis et photos) doit être déposé au Service de Maintenance (Région wallonne) !
  27. Du 28 novembre au 15 décembre 2000 : je questionne et recherche sur le type de volée à St-Jean. Ce qui entraînera un rendez-vous très enrichissant avec Monsieur Draguet à Gohyssart en juin 2001.
  28. Janvier 2001 : Monsieur Leclerc, le menuisier, remplace les fenêtres de la cabine du carillon… On attend avec impatience la signature du dossier de la Région wallonne.
  29. 1er février 2001 : Michel Grégoire m'annonce que les subsides pour le carillon sont enfin accordés.
  30. 25 février 2001 : Le Conseil de fabrique m'annonce qu'un comité de soutien à St-Jean se mettra en place prochainement.
  31. De mars à juin 2001 : A. Martinez effectue les travaux pour la remise en état du carillon.
  32. 23 juin 2001 : fête de la communauté à St-Jean : barbecue dans le cloître après la messe de 17h et bien sûr visite guidée du carillon rénové. Monsieur Martinez profitait de l'occasion pour expliquer à la communauté les trois sortes de volée, démonstration à l'appui.
  33. Le 24 septembre 2001 : première réunion du comité " les amis de St-Jean ". Le carillon est le fer de lance d'un processus : un réveil ! Nous partirons mais le travail reste. Les écrits ne sont " que " des témoignages, chers à l'histoire campanaire : objectif du Bulletin Campanaire de l'A.C.W. Je ne souhaite pas donner de conclusion car l'histoire continue. Un carillonneur est bien seul dans sa tour face aux nombreuses difficultés. Je cite plusieurs personnes qui m'ont aidé, je devrais citer les autres qui m'ont encouragé. Je vous remercie de tout cœur. Je n'évoque pas la devise belge, mais j'insiste sur l'utilité de l'A.C.W., qui regroupe des personnalités et des compétences si différentes !
    Voilà la richesse de notre association...

Description physique du carillon

35 cloches : sol#1 (= ut0), sib1, ut2 - chromatique jusque lab 4.

6 cloches J. Plumere et J. Thomas (1717-1718)
1 cloche N. Levache (1726)
1 cloche S. Van Aerschodt (1889 ?)
13 cloches Gillett & Johnston (1930-1934)
13 cloches anonymes et non millésimées
1 cloche Bout d'Art (2008)

Masse totale : 3.000 kg

Bourdon : 570 kg

Cloches de volée : 6 (sol# 1, sib1, do2,do#2, mi b2, fa2), reliées au carillon. Sonnerie manuelle, jougs droits en bois munis de masses d'équilibrage (pour 5 cloches). On ne sonne plus les cloches à la volée depuis de nombreuses années à cause d'un manque de stabilité de la tour.

Jeu automatique : -

Concerts : Les samedis à 16h, après les visites guidées (Jean-Christophe Michallek, François Lambrecht, Gauthier Bernard et la classe de carillon). Organisation d'un Nadalet les semaines précédant Noël.


 

Le carillon de l'église de Wavre

Description du carillon

Histoire

L'église St-Jean-Baptiste, de style gothique tardif, fut bâtie dans la seconde moitié du XVe siècle. Elle fut la proie des flammes en 1489, 1582 et 1604. La tour, dont la base remonte à 1470-1475, fut achevée en 1637 et surmontée d'une flèche à trois bulbes culminant à 75 m. Celle-ci fut détruite lors de l'incendie qui ravagea la ville en 1695.

Elle renfermait 3 cloches : cinq Jean Tordeur de 1633 et 1636. En 1685, la sonnerie étant jugée ni assez belle ni assez puissante, on décide de doter l'église de 5 nouvelles cloches dont 3 grosses, le travail étant exécuté sur place par Pierre et André Bernard ainsi que Edmond de la Paix. Suite à la destruction du clocher dans l'incendie de la ville en 1695, un accord est conclu en 1696 avec Denis Scail pour la fourniture de 4 nouvelles cloches. A l'exception d'une, elles disparurent lors de la réquisition allemande de 1943.

En 1951, le Syndicat d'Initiative reprend et concrétise le projet de doter la tour d'un carillon. A cet effet, la flèche est exhaussée de 6 mètres. Initialement, il n'était prévu qu'un jeu de 32 cloches accordées aux trois grosses cloches d'église. Une entente cordiale permit, en réduisant le volume des cloches religieuses, de porter le nombre de cloches à 49. Fondues par Marcel Michiels Jr, leur accord fut vérifié au moyen d'appareils électroniques, ce qui était nouveau à l'époque. La qualité harmonique est donc excellente.

Les 49 cloches firent leur entrée à Wavre le 6 mars 1954 après être passées par les paroisses voisines, où elles furent à chaque fois saluées par leurs soeurs à toute volée. Les 6 cloches religieuses furent consacrées le lendemain. Les autres furent simplement bénies.

L'inauguration a lieu le 18 avril 1954, l'instrument étant tenu par Staf Nees et, la même année, Albert Boon est nommé premier carillonneur de la ville. En 1986, on informatise la commande automatique et les électrotinteurs sont renouvelés. La dernière restauration, notamment le traitement antirouille et la remise à neuf du jeu manuel, remonte à 1998

En 2002, à l'occasion du 50e anniversaire de prêtrise du doyen Albert Pirson, une 50e cloche a été ajoutée. Elle est intégrée dans le carillon et fait également office de cloche de volée. Cette cloche a un ton FA et pèse 970 kg. Elle a été coulée à Asten par Eijsbouts selon le profil Michiels des autres cloches. Elle porte le nom d'Alberte, en hommage au roi Albert, au doyen Albert Pirson et au premier carillonneur de la ville de Wavre, Albert Boon. La Fabrique d'église a profité de cette occasion pour placer de nouveaux moteurs de mise en volée des cloches, et la ville de Wavre a fait placer un nouvel ordinateur de carillon de la dernière génération.

Christian Boon a succédé à son père de 1996 à 2012. Il a redynamisé le carillon de Wavre par la mise sur pied du Festival International de Carillon, qui, tout au long de ses 13 éditions, a vu défiler une panoplie de carillonneurs de grande réputation. Audrey Dye est désormais titulaire de l'instrument.

Description physique

50 cloches : ré1, fa1, sol1 (= ut0), la1, chromatique jusqu'à sol5

49 cloches Marcel Michiels Jr (Tournai, 1953), 1 cloche Eijsbouts (Asten, PB, 2003).

Masse totale : 6.000 kg

Bourdon : 1.820 kg  

Cloches de volée : 7 (ré1, fa1, sol1, la1, sib1, si1, do2), jougs cintrés, rétrograde
(écouter : l'angélus du dimanche, 3x3 coups sur sol, volée la+fa , écouter : la volée de 7 cloches)

Jeu automatique : informatisé, sonne toutes les demi-heures (Clock-O-Matic, 2003).

Concerts : les jours de marchés (mercredi et samedi) de 11h à 12h

Bourdon de 1820 kg (1 m 41 de diamètre) Portique de quatre cloches, côté façade Portique de 39 cloches, côté nef

Le bourdon de 1.820 kg

Portique de 4 cloches

Portique de 39 cloches

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Le jeu manuel exige l'accrochage des battants des cloches de volée à la tringlerie et la fixation des cloches afin qu'elles ne bougent pas.
  Christian Boon a succédé à son père en 1996. Très actif, il a été notamment l'initiateur du Festival International de Carillon de la Ville de Wavre.

 

6 cloches des 7 cloches de volée. Le beffroi en bois date du XVIIIe siècle.
La 7e cloche, le bourdon (invisible ici), se trouve sur un beffroi métallique séparé.

 

 

 

  Audrey Dye, actuelle titulaire du carillon de Wavre.


Enregistrements


Titre

Spécifications et Auteur

Durée

Nous aimons notre bonne ville
Extrait du Jeu de Jean et Alice (Wavre).
A. Du Pont del Sart - Arr. C. Boon
2'38"
L'aigle Noir
Barbara - Arr. C. Dairay
3'58"
Les fleurs sauvages
P. De Senneville - Adapt. C. Boon
2'59"
La Bohême
C. Aznavour - Adapt. C. Boon
2'14"

 

Le carillon de l'église de Soignies

Description du carillon

Histoire

Édifice et tours

La Collégiale St-Vincent Edifice roman datant de la seconde moitié du Xe siècle et des XIe et XIIe siècles. Le carillon et les cloches de volée se trouvent dans la tour ouest, datant du XIIIe siècle.

Carillon

En 1422, un marché est discuté avec le fondeur de cloches Bodart CACHET.

En 1602, plusieurs cloches sont commandées par le Magistrat à Thomas TORDEUR, qui livre également une cloche en 1624. En 1626-1627, son fils Jean TORDEUR refond les 2, 4 & 6e tons du carillon, le 2e étant "trop amassée de matière" pour servir de ré.

En 1686, Regnier VANDERSTEEN restaure l'horloge, fournit un tambour neuf et un nouveau clavier de carillon. Il remplace également les marteaux-tinteurs.

En 1730-1731, 6 petites cloches sont emmenées à Grammont, vraisemblablement pour restauration. Un certain J. CUVELIER et le carillonneur P. LE BLAN fournissent 352 notes pour le tambour, tandis que la ville achète du métal pour faire fondre 3 nouvelles cloches.

En 1784, par résolution municipale, le carillon joue tous mardis de 11h30 à 12 h. Lors de la Révolution française, toutes les cloches sont confisquées sauf (selon certains écrits) la "Vinchente" (bourdon).

En 1828, une cloche de 1699 est refondue par J. DROUOT. Il la refond une nouvelle fois l'année suivante, cette fois en augmentant son poids.

En 1943, confiscation des deux grosses cloches par les allemands. Une nouvelle cloche de volée ("Victoire", 1.800 kg) est placée en 1948 et une seconde ("Vincente", 2.500 kg) en 1951. Toutes deux proviennent de la fonderie Michiels.

En 1963-1964, PETIT & FRITSEN livre un nouveau carillon conçu selon l'accord pythagoricien. Il est inauguré le 20 septembre 1964 par Géo CLEMENT, Gérard SAUVAGE et André LEFRANT.

Vers 1991, en vue de la restauration de la flèche de la tour occidentale, les cloches de volées sont démontées. Elles sont replacées dans la flèche reconstruite en 2004. Pour célébrer la fin des travaux de restauration de la vénérable collégiale, la Ville et la Fabrique placent une nouvelle cloche de carillon. Elle porte le nom de "Restauration" et provient, comme ses soeurs, de la fonderie Petit & Fritsen.



Description technique du carillon


Le carillon se trouve à l'étage supérieur de la tour occidentale, au niveau des abat-sons (les cloches de volée se trouvent au-dessus, dans la flèche).

Patrice Poliart au clavier Le clavier est de type mécanique, à bâtons coniques en chêne, datant de 1964 (plaquette "PETIT & FRITSEN LTD / BELL FOUNDERS SINCE 1660 / AARLE RIXTEL / HOLLAND"). La transmission s'effectue via des équerres directionnelles avec bras de charge équipés de masses à partir de la cloche n° 21.
Les battants sont guidés et décentrés par l'articulation à courroie plate, à boule rapportée sur tige de métal.

48 cloches : fa1 (=ut0), sol1 - chromatique jusqu'à fa5.

47 Petit & Fritsen 1962, 1 Petit & Fritsen 2003.
Poids total : 5.600 kg, bourdon : 970 kg
Jeu automatique : électrique, uniquement des cloches n° 1 à 36.
Battants tractés via une filerie pour les n° 1, 2, 4 à 7, électrotinteur pour la n°3 et marteaux extérieurs tombants avec ressorts de rappel pour les autres, tractés par moteurs.
Ordinateur de carillon Apollo II (placé par la firme Meridiaan en 2004). Sonne toutes les demi-heures un air différent (de 8 à 20h en semaine, de 9 à 20h le dimanche).

Concerts : les mardis à 10h (V. Lontie), les jeudis à 16h (P. Poliart) et les samedis à 15h30 (V. Lontie et/ou P. Poliart)

Cloches de volée : quatre, hors carillon. (do0, ré0, ré2, sol2).



Les deux grosses (écouter ICI) : joug métallique, rétrograde.
La 3e (cloche de l'angélus - écouter ICI) : joug en bois, lancé franc.
Ces trois cloches sont actionnées par des moteurs électriques MOVOTRON.
La 4e cloche (écouter ICI) = "cloche historique", joug droit en bois (mais sonnerie rétrograde), roue en bois, sonnée manuellement à la corde à certaines occasions.
Vue partielle du beffroi en bois (dans la flèche)
Cabine sous les cloches
Quelques cloches du carillon (dans la tour)
Quelques cloches du carillon
Détail d'une des cloches du carillon

Le bourdon "Vincente"
La seconde cloche "Victoire"
La troisième cloche
La quatrième cloche
La nouvelle cloche de carillon "Restauration"

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Enregistrements


Titre et interprète

Auteur, arrangement

Durée

Les Cayoteux (P. Poliart)
Air typique sonégien - R. Wauty
2'29"
P-J. Leblan (arr. P. Poliart)
3'05"
Hijo de la Luna (P. Poliart)
J-M. Cano (arr. P. Poliart)
2'51"
Coucou (Sophie Jaumotte)
Daquin
2'23"
Grand Gouyasse (4 mains, C. et S. Jaumotte)
Air folklorique athois (arr. C. Jaumotte)
3'43"
Note : Caroline et Sophie Jaumotte sont toutes deux élèves à l'Académie d'Ath


Vidéo du 4 mains de Caroline et Sophie Jaumotte :
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Le carillon de la collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles

Description du carillon

Histoire

Édifice et tour


L'église fut consacrée dès 1046. Elle fut modifiée plusieurs fois, notamment aux XIIIe, XVIIe (clocher gothique de plan carré) et XVIIIe siècles. Pratiquement détruite lors des bombardements de 1940, elle fut restaurée en style roman avec clocher octogonal. La dernière phase de la restauration dura de 1971-1984. Le carillon date de 1979-1980.

Carillon


En 1469, H. WAGHEVENS livre la cloche Kaerle, don de Charles LE TEMERAIRE. Commandé par un mécanisme d'horlogerie, un automate muni d'un marteau, "Jean de Nivelles", frappait cette cloche à l'heure. Initialement installé à l'hôtel de ville, le jacquemart fut ensuite transporté à la tour latérale de l'église.

A la fin du XVIe siècle, les anciennes cloches de la collégiale, Trichette, Primette, Bechette, Gertrude, Tierchette et Nonette, sont refondues. En 1586, un "accord de 13 cloches" est commandé à Blaise ZEWYN ; elles sont reliées à un clavier. En 1593, 4 cloches neuves sont livrées par GRONGNARD. Ces cloches sont détruite lors de l'incendie de 1641.

Vers 1642, 22 nouvelles cloches totalisant 23.748 livres auraient été fournies par Jean TORDEUR. Selon un autre document, c'est F. DELECOURT qui livra un carillon de 26 cloches, en 1643-1644. En 1702, une horloge avec cadrans est installée tandis que le petit carillon de l'hôtel de ville avait été transféré à l'église.

Les cloches et le carillon sont perdus lors de l'incendie de 1859. Trois grosses cloches et une moyenne sont replacées en 1862, toutes fondues par Séverin VAN AERSCHODT.

En 1926, au milieu de fêtes mémorables où plus de 50.000 étrangers s'associent à la joie des nivellois, on inaugure un nouveau carillon de 43 cloches basé sur les 3 grosses de 1862 et totalisant 14.410 kg, dont 7.800 correspondent aux 40 nouvelles fondues par Félix VAN AERSCHODT. Jef DENYN est au clavier pour le concert inaugural. Léon HENRY est ensuite nommé carillonneur de la ville.

Les bombardements ravagèrent la ville et la collégiale Dans les bombardements du 14 mai 1940, le clocher fut détruit et les cloches tombèrent sur la coupole couvrant le chœur. La restauration du carillon est commandée à Jacques Sergeys en 1979. Il était initialement prévu de ne remplacer que 21 cloches et d'en fournir 9 nouvelles, mais il s'avéra que de nombreuses cloches anciennes présentaient des problèmes notamment du fait de la surchauffe provoquée par l'incendie. Inauguré par Paula Van de Wiele le 5 octobre 1980, puis tenu régulièrement par Nicole Gérard, l'instrument est finalement composé de 6 cloches anciennes et 41 nouvelles qui remplacent les irrécupérables ou étendent le jeu. Une cloche se trouve dans la tourelle Jean de Nivelles pour sonner les heures, ainsi qu'une factice au bout du marteau du Jacquemart, toutes deux provenant de l'ancien carillon.

Suite au récent décès de Nicole Gérard, le carillonneur et organiste Robert Ferrière devient titulaire en 2003.

Dans le cloître sont conservées d'autres cloches de l'ancien carillon, 3 de S. Van Aerschodt (1862) et 21 de F. Van Aerschodt (1926).

Photos : Office du Tourisme de Nivelles

Description technique du carillon

Le carillon est situé à l'étage supérieur de la tour octogonale, derrière les baies garnies d'abat-sons.

Le clavier est mécanique, à bâtons coniques, datant de 1980. Le bâti est entièrement en métal, les bâtons sont en frêne avec guides en matière synthétique. L'étendue du clavier est de do°, ré°, mi° à do4 et comporte 47 bâtons. Le pédalier, quant à lui, va de do°, ré°, mi° à sol1 et comporte 18 pédales.

47 cloches : si0 (=ut1), do#1, mib1 - chromatique jusqu'à si4.

1 S. Van Aerschodt 1862, 5 F. Van Aerschodt 1926, 29 J. Sergeys 1979, 7 Paccard 1979, 5 Sergeys-Paccard 1979.

Deux cloches hors carillon : la cloche de l'heure (F. Van Aerschodt, si1) et la cloche du Jacquemart (F. Van Aerschodt, sol2 - ne sonne pas)

Poids total : 14.289 kg, bourdon : 3.200 kg

Jeu automatique : Petit tambour gravé à palpeurs électriques, de Clock-o-Matic, 1980.

Concerts : Les samedis à 12 h, de Pâques à fin septembre (R. Ferrière). Cycle de concerts les dimanches d'été à 16 h (voir la rubrique "Agenda")

Cloches de volée : quatre, comprises dans le carillon. (si0, do#1,mi1, fa#1). Sonnerie électrique, en lancer franc, jougs droits et chaises métalliques.

Le bourdon "Gertrude"
fondu par Jacques Sergeys en 1979
chante le si à 3.200 kg
Cloche S. Van Aerschodt
datant de 1872
chante le do# à 1933 kg

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Cloche F. Van Aerschodt 1926
>Cloche J. Sergeys 1980
Le clavier
Les petites cloches
du carillon
sont au-dessus
de la cabine

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Le jacquemart
Jean de Nivelles
dit "Djean Djean"
Fait semblant de
sonner les heures !
C'est la cloche de la tourelle
qui le fait pour lui ...
mais l'illusion est sauve !

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Enregistrements


Titre et interprète

Auteur, arrangement

Durée

La Brabançonne (P. Flamme)
F. Campenhout
2'18"
M. Hadjidakis
1'59"
Ne me quitte pas (P. Flamme)
J. Brel (arr. J-C. Molle)
3'03"
Scherzo (P. Flamme)
B-J. Fransen
2'06"

 

Le carillon de la ville de Bruxelles

Description du carillon

Histoire

Édifice et tours

Sur la butte du "castrum" avait été érigée, au IXe siècle, une église dédiée à Saint Michel. Au XIe siècle elle fut remplacée par une église romane qui prit en 1047 le titre de "collégiale". Les reliques de Sainte Gudule y furent transportées.

La ville de Bruxelles devenant sans cesse plus importante, la construction d'un nouvel édifice plus vaste encore se ressentit très rapidement. C'est le duc de Brabant Henri 1er, au XIIIe siècle, qui donna l'impulsion pour la construction de l'édifice, d'un style gothique brabançon. Les travaux débutèrent en 1226 par le choeur. La nef et le transept sont des XIVe et XVe siècles, les tours de la fin du XVe. Presque 300 ans furent nécessaires pour mener à son terme cette gigantesque entreprise : le nouvel édifice fut construit par dessus l'ancien, qui fut démoli au fur et à mesure. La collégiale connut tous les fastes de la période impériale dès l'avènement de Charles-Quint : proclamation de Charles-Quint, roi d'Espagne en 1516 ; baptêmes et funérailles des Gouverneurs de nos contrées ; baptêmes, mariages et funérailles des membres de la famille royale de Belgique.

En 1962, la colélgiale des Saints-Michel-et-Gudule prit le titre de "Cathédrale St-Michel" pour être promue, avec la cathédrale de Malines, siège de l'archevêque de Malines-Bruxelles.

La restauration de l'édifice, qui dura de 1983 à 2000, permit la mise à jour de vestiges archéologiques, aujourd'hui visitables. Cf. le site de la cathédrale.

Carillon

Jusqu'en 1714, le carillon de la Ville de Bruxelles se trouvait dans le beffroi Saint-Nicolas aujourd'hui disparu. La collégiale des Saints-Michel-et-Gudule possédait son propre carillon.

Selon divers auteurs, le carillon de la Ville de Bruxelles se composait de 38 cloches en 1642. En 1662, la Ville commande un nouvel instrument de 38 cloches, d'un poids total de 23.400 livres, à François Hemony. Cet instrument, tout comme la plupart des monuments de la Grand-Place et des environs, est détruit par le bombardement français en 1695. En 1714, un nouveau carillon est placé dans le beffroi reconstruit. Il comporte alors 13 cloches graves signées Witlockx et 28 cloches De Haze. Cependant, sous le poids des cloches, la tour s'effondre la même année.

Ce n'est qu'en 1895 que la Ville commande un nouveau carillon, au fondeur Causard. Elle l'installe dans la tourelle de la "Maison du Roi", sur la Grand-Place. D'une très médiocre qualité sonore, il est démonté dès 1898.

Dans l'Ancien Régime, la collégiale possède aussi son carillon. En 1762, elle se dote d'un carillon Vanden Gheyn de 40 cloches, pour un poids de 40.000 livres. Cet instrument est réquisitionné pendant la Révolution française, à l'exception de quatre cloches de volée : les bourdons Salvator (7 tonnes) et Maria (4 tonnes) et les cloches Gudule et Michel.

Suite à la réquisition des cloches au cours de la Seconde Guerre mondiale (à l'exception du bourdon Salvator et d'une petite cloche d'appel nommée Géry), la collégiale peut obtenir 8.027 kg de bronze des Dommages de guerre. La paix recouvrée, l'idée d'un carillon fait immédiatement surface. L'étude est confiée en 1948 à Staf Nees, directeur de l'école de Malines. Les cloches de volée (Horacantus/Eijsbouts) sont installées en 1967. Le Conseil communal de la Ville décida d'étendre le jeu. Le carillon (Eijsbouts), basé sur les quatre nouvelles cloches, est installé en 1975.

Description technique du carillon

Le carillon se trouve à l'étage supérieur de la tour sud (celle de droite quand on est face à la cathédrale), au niveau des abat-sons. Le bourdon Salvator se trouve dans la tour nord.

1 cloche exclusivement de volée : sol0 (Salvator, P. Vanden Gheyn et P. De Clerck, 1638, 6.700 kg)

49 cloches de carillon : sib0, do1 (= do0 clavier), ré1 - chromatique jusqu'à do5.

4 Horacantus/Eijsbouts 1967 ; 45 Eijsbouts 1975.

Poids total du carillon : 15.633 kg ; bourdon du carillon : 3.300 kg

Jeu automatique : électrique, par électrotinteur. Ordinateur de carillon Apollo II (Clock-o-Matic, 2003), sonne tous les quarts d'heure.

Cloches de volée : une hors carillon (Salvator) + 7 comprises dans le carillon (Fabiola : sib0 ; Maria : do1 ; Michaël : ré1 ; Gudula : mib1 ; Philippe : fa1 ; Astrid : sol1 ; Laurent : la1).

Toutes les cloches de volées sont montées sur jougs métalliques cintrés (rétrograde pour Salvator, rétro-mitigé pour les autres), actionnées par moteurs MOVOTRON.

Ecouter ici SALVATOR

Vue depuis le haut des tours
Petites cloches du carillon,
au dessus de la cabine
Bourdon Salvator
Cloches en volée
Bourdon Salvator

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Enregistrements


Titre et interprète

Auteur, arrangement

Durée

Trumpet voluntary (P. Flamme) 
Clarke
1'55"
Sarabande (P. Flamme) 
Haendel
3'38"